En août 1862, cette fois ça y est, la vente de timbres dentelés est autorisée ! Ce sont des types « Empire » à 20cts. Il a fallu une décision ministérielle le 23 décembre 1861 pour décider Anatole Auguste Hulot à faire bénéficier le public de cette nouvelle vente de timbres qui constitue un progrès aussi peu contestable.
Pour ce faire , la Monnaie de Paris a été équipée de machines à vapeur au fonctionnement compliqué. Il consiste à fixer cinq feuilles de timbres sur une planchette pourvue de petits trous et à rabattre mécaniquement dessus une autre planchette munie, elle, de petits poinçons d’acier (les dents) venant s’encastrer dans les trous correspondants.
La perforation complète de ces cinq feuilles se fait en deux temps.
Toutefois, le réglage des rangées de dents n’étant pas rigoureusement égal d’une machine à l’autre, des variations ont pu être constatées dans les dentelures, certaines n’étant pas parfaitement centrées et mordant parfois sur les timbres eux-mêmes.
Pour mémoire, rappelons qu’une solution fort astucieuse, mais sans lendemain, avait été brevetée à Dijon, ce n’était pas une machine à perforer, mais à découper consistant à dévider un rouleau de timbres sous un tranchoir qui, par un système de ressorts coupait les timbres les uns après les autres.
Quels progrès jusqu’à la vente de timbres auto-adhésifs que nous connaissons aujourd’hui.